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Une grogne qui prend de l’ampleur contre une compagnie de construction de Val-d’Or

Claude Charron, directeur des opérations chez Construction Rénovation Harricana, fait des mécontents à Val‑d'Or et à Malartic. Plusieurs clients dénoncent ses pratiques, alors que Construction Rénovation Harricana a notamment acquis plus d'une trentaine de terrains de la Ville de Malartic. Claude Charron estime quant à lui qu'il agit de manière responsable.

Quelques clients, qui n’avaient aucun lien entre eux, nous ont confié, à condition que l’on protège leur identité parce qu’ils font toujours affaire avec Claude Charron, que les maisons neuves livrées par celui-ci avaient des vices de construction pouvant causer des infiltrations d’eau et des moisissures, par exemple. Ils se plaignent également des échéances qui ne seraient pas respectées, que ce soit pour la livraison ou la finition de leur maison.

La Commission de la construction du Québec (CCQ) confirme qu’il y a des vérifications en cours concernant Construction Rénovation Harricana et Claude Charron, en raison de plaintes à son endroit. La CCQ ne peut donner plus de détails puisque l’enquête est en cours.

 
Un homme pose avec un trophée d'équitation, devant un cheval monté par une femme.Claude Charron Photo : Facebook

La Régie du bâtiment du Québec (RBQ) enquête également sur Construction Rénovation Harricana. Je vous confirme que c’est un dossier que la régie connaît, fait savoir leur porte-parole, Sylvain Lamothe.

Revenu Québec a obtenu récemment des hypothèques légales sur des dizaines de terrains à Malartic appartenant à Construction Rénovation Harricana, puisque l’entreprise doit au gouvernement des dizaines de milliers de dollars. Claude Charron affirme qu’il n’y a pas de problème parce [que Construction Rénovation Harricana] a des ententes avec Revenu Québec.

Rien d’anormal, selon Claude Charron

Claude Charron soutient quant à lui que peu de clients sont insatisfaits. L’arrivée hâtive de l’hiver et la pénurie de main-d’œuvre expliqueraient certains retards. S’il y a quelqu’un de pas satisfait, notre but c’est de le rendre satisfait, affirme M. Charron. Questionné sur les plaintes de vices de construction, M. Charron rétorque qu’il s’agissait uniquement de corrections mineures dans la plupart des cas.

Dans la vie, il y en a qui même si on leur mettait des poignées en or, il n’y aurait rien à faire [pour les satisfaire].

Claude Charron, directeur des opérations chez Construction Rénovation Harricana

Interrogé sur le fait que des clients affirment que certains travailleurs ne sont pas payés, il rétorque que c’est faux.

Les paiements se font parfois tardivement chez certains sous-traitants, admet toutefois M. Charron, qui précise que tout le monde finira par recevoir son dû. Il aurait sous-estimé la popularité de ses constructions et accepté beaucoup de contrats, explique-t-il. On va refaire notre stratégie, souligne-t-il. On est en train de négocier avec une banque locale pour avoir des déboursés progressifs.

Des maisons neuves construites sans accréditation

L’entreprise Construction Rénovation Harricana ou Claude Charron à titre personnel n’ont jamais eu de licence auprès de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), du moins, au cours des trois dernières années, soit depuis que l’entreprise existe.

L’entreprise n’a également jamais eu son accréditation de l’organisme Garantie de Construction résidentielle (GCR), ce qui est obligatoire pour construire des maisons neuves. L’entreprise n’aurait donc jamais eu l’autorisation de construire des maisons neuves.

[Construction Rénovation Harricana] n’a jamais eu le droit de construire des maisons neuves.

François William Simard, vice-président aux communications de GCR

Claude Charron affirme n’avoir été que gérant de projet pour deux maisons, lui qui considère agir ainsi dans la légalité. [Construction Rénovation Harricana] a géré la construction pour les clients, répond-il, expliquant qu’il s’agissait donc d’autoconstruction et qu’il n’avait donc pas besoin de la licence pour la construction de maison neuve. Il affirme aussi que Construction Rénovation Harricana détenait certaines catégories de licences lui permettant d’agir ainsi. Une information jugée fausse par la RBQ.

 
Les locaux d'une entreprise, l'hiver.Les bureaux de Construction Rénovation Harricana, à Val-d'Or Photo : Radio-Canada

Après avoir été questionné une seconde fois à ce sujet, M. Charron a finalement affirmé que c’était Nicole Asselin, en son nom personnel, qui détenait une licence, sauf celle permettant de construire des maisons neuves. Mme Asselin est la conjointe de Claude Charron, seule membre du conseil d'administration de Construction Rénovation Harricana. La RBQ confirme qu’elle possédait une licence durant un an, mais pas celle permettant de construire des maisons neuves.

Pas de l’autoconstruction, selon GCR

Le porte-parole de GCR, François William Simard, est catégorique : les explications de Claude Charron ne tiennent pas la route. Si quelqu’un se présentait comme un agent de projet en autoconstruction, il y a une lumière rouge qui doit allumer, s’exclame-t-il.

Tout entrepreneur qui construit des bâtiments pour autrui, des bâtiments résidentiels, doit être accrédité et enregistré auprès de Garantie de construction Résidentielle.

François William Simard, porte-parole chez GCR

Claude Charron soutient que la majorité des constructions dans lesquelles il a été impliqué auraient toutefois été effectuées par une autre entreprise, Agrénor, dans laquelle il est impliqué depuis septembre 2018, et qui elle, détient les licences et accréditations appropriées. Il ne nous a pas été possible de vérifier combien de maisons ont été construites uniquement par Construction Rénovation Harricana et combien en partenariat avec Agrénor, puisque nous n’avons pas eu accès à tous les contrats.

La mainmise sur les nouveaux développements à Malartic

Construction Rénovation Harricana a acquis la quasi-totalité des nouveaux terrains du Développement des explorateurs et du Domaine du golf en 2018 à Malartic. Claude Charron est donc le nouvel intermédiaire, selon les contrats de vente, pour toute personne qui voudrait construire une habitation dans ce secteur, plutôt que la Ville jusqu’à l’été dernier.

 
Des écriteaux indiquant le nom des rues Authier et Armstrong sont apposés sur une pancarte d'arrêt, au coin d'une rue.Le Développement des explorateurs, de la Ville de Malartic, s'étend entre autres sur la rue Authier. Photo : Radio-Canada

Le maire de Malartic, Martin Ferron, mentionne que la Ville ne savait pas que Construction Rénovation Harricana n’était pas autorisée à construire des maisons neuves. Ce n’est pas le mandat de la municipalité de savoir quelles sont ses licences, explique-t-il, tout en précisant qu’il n’hésiterait pas à informer ses citoyens s’il était témoin d’une situation d’illégalité.

Selon le contrat, Construction Rénovation Harricana doit faire plusieurs versements de plus de 100 000 $ à la Ville de Malartic jusqu’en 2021 pour compléter l’acquisition des terrains. Jusqu’à présent, l’entrepreneur a honoré ses engagements, affirme M. Ferron. [En cas de défaut de paiement], la Ville récupère immédiatement ses terrains, puis il perd ses mises de fond, assure-t-il.

Nouveau partenariat avec Agrénor

Depuis septembre 2018, Construction Rénovation Harricana a changé de vocation, explique M. Charron. C’est maintenant une compagnie d’achat et vente de terrains, puis de gérance de projets pour Construction Agrénor, précise-t-il. Sur le site du Registraire aux entreprises, en date du 21 février 2019, l’entreprise est catégorisée dans le secteur d’activités gestion de travaux de construction et autres services de divertissements et loisirs.

 
Un plan montre les terrains d'un développement résidentiel.Claude Charron est devenu le principal intermédiaire dans le développement résidentiel Des explorateurs. Photo : gracieuseté

L’entreprise demeure propriétaire de dizaines de terrains à Malartic, mais Claude Charron travaille maintenant avec l’entreprise Agrénor, qui disposait jusqu’à tout récemment de toutes ses licences et accréditations pour construire des maisons neuves.

GCR a toutefois retiré l’accréditation d’Agrénor il y a quelques jours. L’entreprise ne peut donc plus construire de maison neuve, jusqu’à nouvel ordre.

Elle l’a été par le passé [accréditée], mais nous avons récemment retiré son accréditation.

François William Simard, vice-président aux communications pour GCR

GCR n’est pas autorisée à donner les raisons qui expliquent cette situation, mais explique qu’une telle décision peut être motivée par plusieurs raisons. Ça peut être une solidité financière qui n’est pas au rendez-vous, un manque de garantie financière, un refus à se plier à une décision qu’on rend. Il peut y avoir une multitude de raisons, explique le porte-parole de GCR, François-William Simard.

De son côté, le président d’Agrénor, Stéphane Thomassin, affirme que cette décision découle d’un problème de communication. Il aurait transféré des exigences de GCR à Claude Charron, qui ne les aurait jamais reçues. Claude avait des problèmes avec sa boîte courriel. Je transférais les courriels à Claude et il ne les a pas vus, souligne-t-il. Agrénor n’aurait donc pas respecté la date limite pour se conformer à six demandes de GCR, précise-t-il. Stéphane Thomassin tente maintenant de convaincre GCR de lui réattribuer son accréditation.

Une faillite dans une autre région

M. Charron a fait face à des difficultés financières par le passé. D’ailleurs, il ne fait pas partie du conseil d’administration de Construction Rénovation Harricana pour cette raison, nous a-t-il affirmé. C’est plutôt sa conjointe, Nicole Asselin, qui est présidente et seule membre du conseil d’administration au registraire des entreprises. Nous avons tenté de joindre Mme Asselin, mais sans succès.

Claude Charron est toutefois, aux yeux des clients et des entités comme la Ville de Malartic, le seul intermédiaire pour les affaires de l’entreprise. C’est lui qui gère les chantiers, les sous-traitants et rencontre les clients, comme il nous l'a lui-même confirmé.

En 2015, endetté de plus de 2 millions de dollars, il déclare faillite personnelle. C’était peu de temps après le développement d’un projet domiciliaire d’une quarantaine de maisons à Saint-Léonard d’Aston en 2013. L’entreprise avec qui il travaillait pour la construction des maisons, Gestion Immobilia de Saint-Paul, a aussi fait faillite. Il en était le représentant légal.

Il explique ses difficultés financières par une période de surmenage et un « mauvais placement » de 1,5 million de dollars aux États-Unis. À l’époque, la compagnie de construction de sa conjointe était annexée à sa compagnie équestre, et cette dernière aurait été à l’origine de la faillite des deux entreprises, explique-t-il.

Source: Radio Canada

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